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9 septembre 2018 7 09 /09 /septembre /2018 19:46

Merci de lire ce blog.
Il a été trop longtemps en sommeil.
Il se réveille.
C'est maintenant un blog sans publicité.
Respirons !

Le blog, qui existe depuis le 3 février 2011, continuera de parler de Charles Bordes dont je remets la photo. Celle-ci provient du numéro d'hommage de La Tribune de Saint Gervais, en décembre 1909.
On trouvera dans ce blog un article que j'avais publié dans le bulletin communal L'écho vouvrillon en janvier 2013, et aussi un billet en anglais, avec un titre bizarre : "Sesquicentenary" qui fait le point en 2013.

Sur le site de l'association Vouvray Patrimoine, j'ai publié, le 15 février 2015, un article de présentation du compositeur. Il reprend succinctement des choses connues et reste général et incomplet. Il peut être utile cependant et le voici.

Né à la Bellangerie, musicien.
Son père, Frédéric Bordes, était maire de Vouvray sous le Second Empire. Charles Bordes fut l’élève de Marmontel et de César Franck. Passionné par le chant grégorien, il a rénové la musique liturgique. Il a créé les « Chanteurs de Saint-Gervais » dans l’église parisienne du même nom dont il était maître de chapelle (1890). En 1896 il a fondé la Schola Cantorum et s’est entouré d’Alexandre Guilmant et de Vincent d’Indy. Cette école d’enseignement musical, rattachée à l’Institut Catholique de Paris, était située à partir de 1900 au 269 rue St Jacques où elle est encore. (C’est toujours une école de musique privée, mais son statut est différent. Voir le site :
https://www.schola-cantorum.com/index.php/fr/accueil ). Il en a fondé d’autres, notamment à Montpellier. Avec les « Chanteurs de Saint-Gervais », il a sillonné la France.

Ses activités de chef de chœur, de pédagogue et d’administrateur lui laissaient peu de temps pour la composition. C’est dommage. Ses œuvres musicales (Suite basque, Quatre Fantaisies rythmiques) ont été marquées par la musique populaire basque qu’il connaissait bien. Il a laissé inachevé un opéra, Les trois vagues, inspiré par une légende basque, jugé par certains (Paul Dukas en particulier) l’égal de Carmen. Au long de sa courte vie (il est mort, épuisé, à l’âge de 46 ans), il a composé près de quarante mélodies sur des poèmes de Verlaine (une vingtaine), Baudelaire, Hugo, Jammes et des auteurs moins connus aujourd’hui.

Mort à Toulon en 1909, il a été inhumé dans le caveau familial au cimetière de Vouvray. Il existe une rue Charles Bordes dans le bourg. Sur le mur Sud de l’église un monument lui rend hommage avec une sculpture de Médéric Bruno représentant trois jeunes choristes. Il a été inauguré le 17 juin 1923.

En 2009, pour le centenaire de sa mort, une conférence de Catrina Flint (musicologue canadienne) a eu lieu à Val ès Fleurs ainsi qu’une exposition à la Bibliothèque Municipale de Tours puis à celle de Vouvray. La mémoire de Charles Bordes est défendue par Michel Daudin, Président des « Journées Charles Bordes » ( site : http://www.journeescharlesbordes.com/ ) et Bernard Cassaigne dans son blog « Autour de Charles Bordes » (http://charles-bordes.over-blog.com/ ).


(Michel Daudin est décédé  le 1er septembre 2017, (voir l'article de la NR). On lira avec intérêt sa présentation de Charles Bordes faite dans le cadre de l'Académie de Touraine le 8 janvier 2010.  L'association des "Journées Charles Bordes" continue avec son Président Hubert Nivet. Je suis le responsable du blog "Autour de Charles Bordes" où vous vous trouvez en ce moment.)

On ne peut continuer à parler sur Charles Bordes sans utiliser comme outil de travail la magistrale thèse  " Les mélodies de Charles Bordes (1883-1909) : Histoire et analyse", soutenue à Lyon par Jean-François Rouchon le 17 mai 2016, (École doctorale, Lyon et Université Jean Monnet, Saint Etienne), et le livre de Patrick Hala O.S.B. "Solesmes et les musiciens, vol. I. La Schola Cantorum" paru aux Éditions de l'Abbaye de Solesmes en février 2017 où près de 400 pages sont consacrées à Charles Bordes, notamment ses lettres à Paul Poujaud, abondamment citées. 

Ce blog nous emmènera prochainement vers la chaleur vitale du soleil évoquée par Louis Payen dans la dernière mélodie de Charles Bordes et dira quelques mots du voyage de Charles Bordes en Creuse, vers 1892, dont Paul Poujaud se remémore plus tard. 

La frise ci-dessous provient de La Tribune de Saint Gervais, novembre 1909.

 

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