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9 septembre 2018 7 09 /09 /septembre /2018 19:46

Merci de lire ce blog.
Il a été trop longtemps en sommeil.
Il se réveille.
C'est maintenant un blog sans publicité.
Respirons !

Le blog, qui existe depuis le 3 février 2011, continuera de parler de Charles Bordes dont je remets la photo. Celle-ci provient du numéro d'hommage de La Tribune de Saint Gervais, en décembre 1909.
On trouvera dans ce blog un article que j'avais publié dans le bulletin communal L'écho vouvrillon en janvier 2013, et aussi un billet en anglais, avec un titre bizarre : "Sesquicentenary" qui fait le point en 2013.

Sur le site de l'association Vouvray Patrimoine, j'ai publié, le 15 février 2015, un article de présentation du compositeur. Il reprend succinctement des choses connues et reste général et incomplet. Il peut être utile cependant et le voici.

Né à la Bellangerie, musicien.
Son père, Frédéric Bordes, était maire de Vouvray sous le Second Empire. Charles Bordes fut l’élève de Marmontel et de César Franck. Passionné par le chant grégorien, il a rénové la musique liturgique. Il a créé les « Chanteurs de Saint-Gervais » dans l’église parisienne du même nom dont il était maître de chapelle (1890). En 1896 il a fondé la Schola Cantorum et s’est entouré d’Alexandre Guilmant et de Vincent d’Indy. Cette école d’enseignement musical, rattachée à l’Institut Catholique de Paris, était située à partir de 1900 au 269 rue St Jacques où elle est encore. (C’est toujours une école de musique privée, mais son statut est différent. Voir le site :
https://www.schola-cantorum.com/index.php/fr/accueil ). Il en a fondé d’autres, notamment à Montpellier. Avec les « Chanteurs de Saint-Gervais », il a sillonné la France.

Ses activités de chef de chœur, de pédagogue et d’administrateur lui laissaient peu de temps pour la composition. C’est dommage. Ses œuvres musicales (Suite basque, Quatre Fantaisies rythmiques) ont été marquées par la musique populaire basque qu’il connaissait bien. Il a laissé inachevé un opéra, Les trois vagues, inspiré par une légende basque, jugé par certains (Paul Dukas en particulier) l’égal de Carmen. Au long de sa courte vie (il est mort, épuisé, à l’âge de 46 ans), il a composé près de quarante mélodies sur des poèmes de Verlaine (une vingtaine), Baudelaire, Hugo, Jammes et des auteurs moins connus aujourd’hui.

Mort à Toulon en 1909, il a été inhumé dans le caveau familial au cimetière de Vouvray. Il existe une rue Charles Bordes dans le bourg. Sur le mur Sud de l’église un monument lui rend hommage avec une sculpture de Médéric Bruno représentant trois jeunes choristes. Il a été inauguré le 17 juin 1923.

En 2009, pour le centenaire de sa mort, une conférence de Catrina Flint (musicologue canadienne) a eu lieu à Val ès Fleurs ainsi qu’une exposition à la Bibliothèque Municipale de Tours puis à celle de Vouvray. La mémoire de Charles Bordes est défendue par Michel Daudin, Président des « Journées Charles Bordes » ( site : http://www.journeescharlesbordes.com/ ) et Bernard Cassaigne dans son blog « Autour de Charles Bordes » (http://charles-bordes.over-blog.com/ ).


(Michel Daudin est décédé  le 1er septembre 2017, (voir l'article de la NR). On lira avec intérêt sa présentation de Charles Bordes faite dans le cadre de l'Académie de Touraine le 8 janvier 2010.  L'association des "Journées Charles Bordes" continue avec son Président Hubert Nivet. Je suis le responsable du blog "Autour de Charles Bordes" où vous vous trouvez en ce moment.)

On ne peut continuer à parler sur Charles Bordes sans utiliser comme outil de travail la magistrale thèse  " Les mélodies de Charles Bordes (1883-1909) : Histoire et analyse", soutenue à Lyon par Jean-François Rouchon le 17 mai 2016, (École doctorale, Lyon et Université Jean Monnet, Saint Etienne), et le livre de Patrick Hala O.S.B. "Solesmes et les musiciens, vol. I. La Schola Cantorum" paru aux Éditions de l'Abbaye de Solesmes en février 2017 où près de 400 pages sont consacrées à Charles Bordes, notamment ses lettres à Paul Poujaud, abondamment citées. 

Ce blog nous emmènera prochainement vers la chaleur vitale du soleil évoquée par Louis Payen dans la dernière mélodie de Charles Bordes et dira quelques mots du voyage de Charles Bordes en Creuse, vers 1892, dont Paul Poujaud se remémore plus tard. 

La frise ci-dessous provient de La Tribune de Saint Gervais, novembre 1909.

 

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5 juillet 2015 7 05 /07 /juillet /2015 19:48

Les loisirs de l’été permettent de consacrer un peu de temps à la relecture des billets de ce blog. Ils sont souvent un peu longs et pas du tout adaptés au style OverBlog. Revenons sur certains d’entre eux, brièvement caractérisés. Les mots-clés sont censés permettre de les retrouver facilement.

Recueillement : une mélodie retrouvée (publié le 11 octobre 2012)

Enfin !! Découverte de la mélodie sur le sonnet de Baudelaire. La douleur dans la vie de Charles Bordes.

mots-clés : Recueillement, Baudelaire, douleur, Millas, Duparc, Poujaud

La mélodie silencieuse : hypothèses (publié le 10 décembre 2012)

Pourquoi la mélodie écrite sur Recueillement, dont Charles Bordes était content, a-t-elle été tenue secrète ?

mots-clés : Duparc, Poujaud,

Un CD (publié le 22 octobre 2012)

Analyse du 1er CD publié par Timpani, consacré aux mélodies sur des poèmes de Verlaine (5 n’ont jamais été enregistrées). Le choix de Verlaine obéit à des impératifs commerciaux. Séparation discutable avec les autres poètes ayant inspiré Charles Bordes. François-René Duchâble interprète des pièces pour piano. Leur inspiration basque ne convient pas à Verlaine.

mots-clés : Verlaine, Green, Bernard Molla, Spleen, gigue, prisonniers, bonne chanson

Un CD de mélodies (suite) (publié le 26 novembre 2013)

Analyse du 2e CD publié par Timpani consacré aux mélodies, cette fois sur des poèmes écrits par d’autres auteurs que Verlaine. Bien sûr, il y a « la mélodie retrouvée » sur Recueillement, piano complété par François-René Duchâble. Enregistrement inédit, très utile.

mots-clés : Timpani Records, Sorolla, Eric Huchet, Camille Mauclair, madrigal, mort

"La plus universelle beauté de la vie et de la mort."

Quatre billets sur les fonctions des mélodies, publiés du 5 au 18 juin 2013, avec pour point de départ le texte de Proust (1894) : « Famille écoutant la musique ». Ici, les mélodies de Charles Bordes sont utilisées comme illustrations, mais d’autres conviendraient. L’analyse insiste sur la proximité entre la mélodie et la religion.

mots-clés : Proust, Madeleine Lemaire, Camille Mauclair, famille, âme, voix, Dieu, religion, ferveur, communion, chanson populaire, réalité, consolation

Charles Bordes et Vincent d'Indy, zones d'ombre (publié le 25 novembre 2013)

Il y a des points communs entre les deux hommes, mais aussi beaucoup de différences. Elles sont d’ordre social et politique et aussi d’ordre musical. Vincent d’Indy se moquait des « basquaiseries » de Charles Bordes. Si celui-ci n’a pas pu terminer l’opéra Les Trois Vagues, son inhibition provient en grande partie de Vincent d’Indy.

mots-clés : César Franck, Marie d’Indy, Wagner, Schumann, le Prince Impérial, Affaire Dreyfus, Poujaud, Schola Cantorum, photo, neutralité, L’Etranger, climat malsain

"Ça a l'air de marcher comme ça…" (publié le 08 décembre 2013)

Selon une vision traditionnelle, Charles Bordes est un génie de l’improvisation, plein de vitalité, doué pour l’action et la réussite. Ce billet y oppose sa fatigue permanente, sa santé vacillante, l’échec du compositeur (l’opéra inachevé), sa souffrance et son doute.

mots-clés : St François, Ropartz, Poujaud, Schola, Maguelonne, Recueillement, locomotive, dépression, névrosé, douleur

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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 10:20

La fraîcheur tiède de l'air sentait la pluie prochaine ; des branches tendres retombaient ; on entendait roucouler une tourterelle invisible. Je crois bien n'avoir jamais connu qualité plus légère ni plus tranquille de bonheur.

 

François-Paul Alibert, Charles Bordes à Maguelonne, 1926, p. 59.

 

 

Le blog se termine avec ce 90ème billet.

Une lettre, envoyée aux lecteurs, a dit pourquoi.

Tous les mois, un billet "anti-pub" viendra sur ce blog. Il aura toujours un rapport, quelquefois mystérieux, avec Charles Bordes. Ainsi les anciens billets pourront être lus, si on le veut, en cliquant une catégorie (par exemple, mélodies) ou en tapant un mot (par exemple, Proust) dans la case "recherche".

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 20:32

Encore une commémoration, la dernière peut-être : les 90 ans de l'inauguration du Monument de Vouvray.

Monument---Tourainissime.jpg

Le 17 juin 1923, il était officiellement présenté au public.

Le programme nous donne le détail des cérémonies. La veille, le samedi 16, dès le matin, 26 rue Emile Zola à Tours, les Chanteurs de St Gervais, sous la direction de leur chef, Léon de Saint-Réquier, avaient donné un concert.

Parmi les œuvres "modernes", les Chanteurs de St Gervais terminèrent par deux mélodies de Debussy sur des poèmes de Charles d'Orléans : Dieu qu'il la fait bon regarder (ici dans l'interprétation de la Bay Choral Guild à Palo Alto), et Yver, vous n'estes qu'un vilain (ici par le Stockholm Chamber Choir).

Suivit une conférence sur Charles Bordes par Horace Hennion, Président de la Société littéraire et artistique de Touraine. Le programme en donne les grandes lignes : "La Famille de Charles Bordes. – Sa naissance à Vouvray (12 Mai 1863) ; son enfance. – Ses études avec César Franck. – Sa mission au pays Basque. – Charles Bordes, fondateur et directeur des Chanteurs de Saint-Gervais et de la Schola Cantorum. – La Musique Religieuse : les Maîtres primitifs des XIVe , XVe et XVIe siècles ; sa décadence. – Les anthologies et reconstitutions scéniques de Ch. Bordes. – Sa retraite à Montpellier. – Sa mort à Toulon (8 Novembre 1909). – Son inhumation à Vouvray (19 Janvier 1910)."

 

Le dimanche 17 juin, il y avait d'abord une messe à St Martin de Tours. C'est la Schola Cantorum Saint Odon de Tours qui  chantait. Elle terminait par l'Alleluia du Messie de Haendel. (On se souviendra que l'exécution de cette œuvre dans une église avait créé des remous et que la Tribune de Saint Gervais avait condamné ce mélange liturgie/musique. Les choses avaient changé depuis ¼ de siècle.)

Le dimanche après-midi, après un "pèlerinage" sur la tombe de Charles Bordes, le Monument était inauguré, à 5 heures et demie, en présence du Maire de Vouvray, Charles Vavasseur et du sculpteur, Médéric Bruno.

Le poème de Louis Chollet A Charles Bordes était ensuite dit, puis la Cantate "Invocation à Bordes" de Fernand Jouteux, compositeur tourangeau qui avait jadis (en 1899) écrit une œuvre sur un poème d'Horace Hennion à la gloire de Balzac.

Michel d'Argœuves, Secrétaire de la Schola Cantorum écrit (sévèrement) dans les Tablettes de la Schola (22e année, n°7, juin 1923) : "Après l'exécution d'une cantate assez médiocre, écrite pour la circonstance par un compositeur dont je n'ai pas retenu le nom, plusieurs discours…"

Parmi les discours qui suivirent, dont celui du Maire, on retiendra celui de Pierre de Bréville dont il sera question plus loin. Un Salut était chanté en l'église de Vouvray par le chœur de la Schola Cantorum Saint Odon. Il se terminait par le Nunc dimittis (paraphrase du Cantique de Syméon : Maintenant, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix, texte de l'Abbé Henri Hello), dernière œuvre religieuse de Charles Bordes.

 

Pierre de Bréville fit un précieux discours retraçant la carrière de Charles Bordes. On le trouve dans les Tablettes de la Schola citées plus haut (pp. 108-112). On imagine la note de mélancolie : Charles Bordes était né en 1863, Pierre de Bréville en 1861. Ils avaient étudié ensemble au Conservatoire et sous César Franck. Bréville continuait son chemin dans la musique (il mourra en 1949). En 1914 et en 1921 il avait revu et publié les mélodies de Charles Bordes et ces deux livres (moyennant quelques ajouts) font autorité.

C'est dans ce discours qu'il parle d'Avril, la première mélodie du "petit Bordes", qui lui fut montrée en 1883. Il note que Charles Bordes "ne cessait de composer" et ajoute : "Il n'oublia pas – tout en sacrifiant un peu avec une admirable abnégation celui qu'il aurait pu être – que lui aussi était musicien." Plus loin il dit : "…son œuvre musicale est… forcément, au point de vue du nombre, peu considérable. Mais elle est de qualité rare par le sentiment personnel de sensibilité, de clarté et de fraîcheur qui s'y manifeste." Il parle des mélodies et du fait que Charles Bordes est le premier "qui adopta, et peut-être mieux que beaucoup d'autres comprit, Verlaine". Au passage il cite, comme liés à Charles Bordes, des vers célèbres de ce poète, en particulier "les fruits, les fleurs, les feuilles et les branches". C'est Green, la fameuse "mélodie introuvable". (Bréville ne l'a pas mise dans les recueils de 1914 et de 1921. Quelqu'un finira bien par la trouver.) Cette allusion, dans le discours du 17 juin 1923 est surprenante.

D'autres passages du discours  renvoient une image conventionnelle de Charles Bordes qui ne correspond pas nécessairement à la réalité. Bordes est qualifié d'improvisateur plein de fougue, par exemple en déplaçant la Schola de la rue Stanislas à la rue St Jacques. En réalité ce déplacement était une nécessité et tout le monde y pensait. Contrairement à la légende, l'avis des sages amis (expression utilisée par Bréville) était pris et comptait.

Les préjugés de Bréville, de culture et de classe, apparaissent aussi, quand il parle de la terre française ou de Verlaine : "…ce poète si français qu'il semble impossible de lui supposer une autre origine, une autre race que la nôtre."

 

Le programme de cette inauguration est particulièrement intéressant pour les illustrations qu'il contient, toutes en noir et blanc.

Il débute par un tableau d'Elisabeth Sonrel. Nous en avons retrouvé une version sur une carte postale (la localisation actuelle du tableau reste inconnue).

Concert mystique, Elisabeth Sonrel

C'est le "Concert mystique", exposé au Salon de 1913.  Elisabeth Sonrel, peintre académique, marquée par le symbolisme, était une artiste tourangelle. La présence de ce tableau pour commencer le programme a donc un sens. Nous avons voulu garder l'expression dans le titre du billet. Elle a peint de nombreux tableaux, représentant des êtres purs, des musiciens, des anges, illustré des livres comme ce missel chez Mame en 1908. Le "Concert mystique" est conforme au sens que l'on a voulu donner à cet hommage à Charles Bordes. Comme Maître de chapelle, chef de chœur des Chanteurs de Saint Gervais et créateur de la Schola Cantorum (rattachée à l'Institut catholique de Paris), il a servi l'Eglise et le Motu Proprio du Pape Pie X (le pape musicien) le montre bien (22 novembre 1903).

Si on considère l'architecture même du Monument de Vouvray, on verra qu'il est bâti comme un contrefort qui soutient l'église.

Cependant, le mot qui vient en premier sur le Monument et qu'on retrouve sur la tombe, est celui de compositeur. Charles Bordes est un musicien et c'est ainsi qu'il doit être considéré, sans réductionnisme.

Charles Bordes aurait aimé cette image du "Concert mystique". François-Paul Alibert dans Charles Bordes à Maguelonne (1926) nous dit qu'au Mas Sant Genès on voyait "une profusion […] d'anges chanteurs." Nous en avons parlé ici, à propos des chanteurs de della Robbia à Florence.

 

Notre regard est arrêté par plusieurs photos où on voit Charles Bordes. Il y a bien sûr les trois fondateurs de la Schola Cantorum sur les marches de la rue St Jacques. (Cette photo date de l'automne 1900 et non de 1894 comme dit le programme.)

On voit le portrait de Charles Bordes studieux, photographié par Paul Bacard en 1904 (probablement) et surtout deux portraits par Pierre Petit de 1892 et de 1901.  Pierre Petit photographiait les artistes (donc les musiciens) et aussi les ecclésiastiques. Cela convenait parfaitement. Nous ne connaissions pas ces portraits.

Mais d'abord voici le portrait sculpté qui figure sur le Monument, sur le "contrefort",

portrait, CB sur le Monument, BC, 8845.

précisément. Vous le voyez en noir et blanc pour mieux le comparer avec les photos. C'est un notable. Il ne convient pas du tout. Charles Bordes n'était pas ainsi. C'est la seule fausse note du Monument.

En revanche voici la photo de 1892

portrait, 1892, Pierre Petit 

où on reconnait bien l'optimisme, l'ardeur du chef de chœur (voyez-le en action en cliquant ici : c'est bien lui).

Enfin, cette photo de 1901

portrait, 1901, Pierre Petit

où Charles Bordes, alors âgé de 38 ans, amaigri, sévère presque, montre une gravité qui ne le quittera plus.

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 17:21

Charles Bordes wrote in 1883 a mélodie entitled Madrigal à la musique on a poem by Maurice Bouchor. It is a translation of the poem by Shakespeare (some say John Fletcher) in the play Henry VIII (act III, scene i) :

 

Orpheus with his Lute made Trees,
And the Mountaine tops that freeze,
Bow themselues when he did sing.
To his Musicke, Plants and Flowers
Euer sprung; as Sunne and Showers,
There had made a lasting Spring.
Euery thing that heard him play,
Euen the Billowes of the Sea,
Hung their heads, & then lay by.
In sweet Musicke is such Art,
Killing care, & griefe of heart,
Fall asleepe, or hearing dye.

 

You will find on the Internet various musical versions of this poem. Can we suggest this one ?

The singer is unknown to me. The music was written by Vaughan Williams in 1902.

 

Charles Bordes's mélodie, in E major, written twenty years earlier, is for four voices, soprano, mezzo-soprano, tenor and bass. For the time being there is no recording of it. The image of the tamed sea (lines 8 and 9) struck Charles Bordes. He remembered it in 1890 when he began his opera Les trois vagues (The three waves), unfortunately left unfinished. In this Basque legend a sailor subdues the three waves, of milk, of tears and of blood made by a sorceress to kill him.

Maurice Bouchor also translated into French Shakespeare's Tempest, published in 1888. A possible vision of this play is that of a victory of good over evil, thanks, precisely, to the elements.

We chose this text to open the blog, in february 2011. The post can be seen if you click here.

 

Maybe you have read the following post in English: Charles Bordes. Famous French Composer The quoted text, by Jamie Farris, contains many untruths. It was put on this blog two years ago. If your return to it, read carefully the notes.  Do you find them too allusive or humorous? Their purpose is to put things right.

 

Finally, to conclude this post, can we send you back here? You will find a twelve-line poem by Gavin Ewart. It has nothing to do directly with Charles Bordes, except that the cat-lover he was would have liked it and perhaps also the mélodie written and sung by David W. Solomons.

 

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 15:25

Quel peintre illustrera la merveilleuse histoire :

Le beau voyage, à pas de géant, vers la gloire,

De ce Poverello qui triompha chez nous !

Lorsque d'autres, brodant de lyriques mensonges,

En des Edens païens emprisonnaient leurs songes,

Il chantait, angélique, enthousiaste et doux.

 

Il chantait l'au-delà des demeures charnelles,

Et vous, dogmes sacrés, vérités éternelles,

Qui sur les seuils impurs rendez l'homme hésitant.

Il chantait l'idéal qui divinise l'âme ;

Il chantait ; et son verbe exprimait tant de flamme,

Que des chœurs, à sa voix, se levaient en chantant.

 

Il rêve, le pauvret, la conquête du monde.

Pour viatique il a, seule, une foi profonde,

Que ne troubla jamais le vin du doute amer.

Mais, jeune paladin, tes armes, tes ressources ?

- La rumeur des forêts, le friselis des sources,

L'infini lamento du vent et de la mer.

 

Les fiers écus sonnant au fond d'une escarcelle !

Tintant, joyeux et purs, comme une eau qui ruisselle,

Et jetant des reflets de magique gala !…

Poètes, troubadours, bardes, pêcheurs de lune,

Malgré leur rimes d'or, n'ont pas d'autre fortune.

Quel est le diamant comparable à cela ?

 

Chemine, pèlerin, sur les routes de France,

Veuf du métal maudit, mais riche d'espérance,

Grand, dans ta mission, comme sur un pavois !

Déjà, sous les arceaux muets des cathédrales,

Des verrières d'azur aux flores sculpturales,

On entend tressaillir les échos d'autrefois.

 

Va, chevalier errant ! le Maître, Dieu, t'appelle.

Dans le champ défriché, la moisson sera belle.

Disperse aux horizons le geste du semeur.

Hors des vélins jaunis des vieux antiphonaires,

Fais reluire au soleil les joyaux millénaires !

Réveille le passé sous tes doigts de charmeur.

 

Ah ! le bon ouvrier d'un labeur magnifique !

Prestigieux héraut, batailleur pacifique !

Servant passionné du Rythme essentiel !

Depuis plus de vingt ans sur la brèche, à la peine,

Repose-toi : ta gerbe est assemblée à peine.

Qu'importe ! il manque un chef aux orchestres du ciel.

 

Bordes, ta tombe est là, face au frais paysage

Dont tes regards d'enfant, clairs en ton fin visage,

Contemplaient la noblesse et la sérénité.

Si parfois notre effort vers les sommets chancelle,

Nous viendrons implorer ta sublime étincelle

Et prendre, en t'invoquant, des leçons de beauté. 

 

 

Louis Chollet

 

 

[Ce poème (8 strophes de 6 alexandrins) a été publié par Louis Chollet à Blois en 1921 dans le recueil La Terre Maternelle dont vous voyez la page de titre.

 

Louis-Chollet--La-Terre-Maternelle--page-de-titre.JPG

Chez le même éditeur, Louis Chollet publie Banderilles. Poèmes satiriques en 1925. Plus tard, en 1946, chez Arrault à Tours, il donnera son témoignage sur Les Heures Tragiques. Tours 1940 où la couverture montre de façon dramatique la façade de l'Hôtel Goüin sur un fond de flammes. Nous n'énumérerons pas toutes ses publications mais mentionnerons cependant un recueil poétique de 1907, Reflets sur la route (Les Heures indulgentes, Les Heures pensives, Une Voix dans la nuit), à Paris, chez Lemerre, l'éditeur des Parnassiens. Louis Chollet a été attaché à la maison Mame, puis, de 1933 à 1939, il était Secrétaire Général de l'Ecole de Médecine de Tours. Fondateur de l'Association Artistique Tourangelle, Président des Ecrivains Tourangeaux (à partir de 1937), ce notable figurait dans le Tout-Tous, Noël 1933, annuaire mondain, avec son portrait par le caricaturiste Henry Van Pée.

 

Louis-Chollet--portrait--Henry-Van-Pee--1933.JPG

Le poème qui nous occupe est dédié "A Charles Bordes". Il a été écrit peu de temps après son inhumation au cimetière de Vouvray (le 19 janvier 1910). La mort du compositeur est évoquée à la fin de la 7e strophe : 

Depuis plus de vingt ans, sur la brèche, à la peine,

Repose-toi  : ta gerbe est assemblée à peine.

Qu'importe ! il manque un chef aux orchestres du ciel. (7, 4-6)

Le "cimetière dans les vignes" apparaît dans la strophe suivante :

Bordes, ta tombe est là, face au frais paysage

Dont tes regards d'enfant, clairs en ton fin visage,

Contemplaient la noblesse et la sérénité. (8, 1-3)

Lorsque le monument de Médéric Bruno sera inauguré sur le mur de l'église de Vouvray, le 17 juin 1923 (il y a 90 ans cette année), le poème sera dit par Georges-France Delarue.

Le texte fait surtout allusion à l'action religieuse de Charles Bordes ; c'est aussi le sens principal du monument, avec son contrefort symbolique. Son  œuvre  de compositeur, pourtant mentionnée en premier sur le monument et au cimetière n'apparaît pas, ni son travail d'ethno-musicologue.

Il n'est pas de notre projet de parler de l'aspect littéraire du texte ; Louis Chollet n'est pas Apollinaire, ni Valéry, pour citer des contemporains. Il y a des longueurs et des clichés (le geste du semeur…). Occupons-nous des idées avancées.

Le rôle de Charles Bordes dans sa défense du chant grégorien et de la vraie musique liturgique est souligné :

Hors des vélins jaunis des vieux antiphonaires,

Fais reluire au soleil les joyaux millénaires !

Réveille le passé…  (6, 4-6)

Sa défense du chant choral :

Il chantait ; et son verbe exprimait tant de flamme,

Que des chœurs, à sa voix, se levaient en chantant  (2, 5-6)

est exprimée d'une façon particulièrement efficace : on voit ici les Chanteurs de Saint-Gervais et les voyages de propagande incessants.

On comprend moins :

Lorsque d'autres, brodant de lyriques mensonges,

En des Edens païens emprisonnaient leurs songes, (1, 4-5)

car Louis Chollet acceptait d'être publié avec les Parnassiens et Charles Bordes chantait aussi les vers de Bouchor ou de Lahor pour citer deux "païens".

En revanche, Louis Chollet a bien vu que poètes, troubadours (4,4) ne sont guère enrichis par leur art :

Malgré leur rimes d'or, n'ont pas d'autre fortune. (4, 5)

et que faire vivre les Chanteurs de Saint-Gervais puis la Schola Cantorum était " un labeur magnifique" (7,1), Charles Bordes un " batailleur pacifique" (7, 2), qui était

Depuis plus de vingt ans sur la brèche, à la peine (7, 4).

Pour faire fonctionner financièrement les Chanteurs de Saint-Gervais et surtout la Schola Cantorum, il a fallu à Charles Bordes bien des efforts. Ce n'était pas ce qui l'intéressait en premier, d'où sa mise à l'écart au début du siècle, en particulier par Vincent d'Indy.

Le poème de Louis Chollet, sans entrer dans le détail, souligne les problèmes d'argent : Charles Bordes est nommé ce Poverello (1,3), franciscain de la musique. Le mot était employé dans la notice nécrologique du Figaro le 13 novembre 1909. D'autres voient en lui un bénédictin, l'homme du livre, pour son travail intellectuel sur la musique et pas seulement à cause du chant grégorien. Ce poème parle bien des antiphonaires (6, 4), dont le monument de Vouvray donne l'image, mais nous n'oublions pas la création d'un Bureau d'Édition (fondé en 1893) qui figure dans la conception de la Schola Cantorum, les publications et en particulier La Tribune de Saint-Gervais (à partir de 1895), puis Les Tablettes de la Schola (à partir de 1902). Charles Bordes écrit souvent lui-même ; sur la musique que l'on entend à l'église pour accompagner la liturgie. Et d'abord sur la musique.

Dans un article de La Tribune de Saint-Gervais, (janvier 1900, p. 22), il parle de ceux (Josquin des Prés, Roland de Lassus, Palestrina et Vittoria) qui ont construit "des cathédrales sonores dans les cathédrales" et il écrit "…retenons une chose, c'est que ces maîtres attachaient tellement peu de prix aux idées dont ils se servaient, qu'ils les considéraient comme de simples formules sonores, assez semblables aux locutions du discours qui appartiennent à tous." Charles Bordes défend ici la forme musicale ; le fond religieux est moins important.

Le poète Louis Chollet rend Charles Bordes à La Terre maternelle, visible dans le bois d'Etienne Gandet (qui illustre le poème Alma Mater).

 

Louis-Chollet--La-Terre-Maternelle--illustr.JPG

Mais il sait que le musicien ne saurait se limiter à cette image, toute paisible et intemporelle qu'elle soit, ce frais paysage (8,1). Il y a en lui une sublime étincelle (8,5).

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 08:50

 

Je ne signe pas les billets de ce blog ; mon nom, j'ai oublié de le dire, c'est Bernard Cassaigne. Vous ne saurez pas grand chose d'autre ; ce n'est pas le but du blog de raconter mes états d'âme. Je suis un "retraité actif", comme on dit. Dans une autre vie, j'étais prof d'anglais. En fait, il me semble que je dis beaucoup de choses sur moi. Lisez entre les lignes.

Si ça vous intéresse de savoir à quoi je ressemble (presque tous les blogs ont ça), il faudra me chercher. Je suis photographié dans la Bibliothèque de Vouvray, pendant l'Heure du Conte. Je suis debout, de face (les enfants sont photographiés de dos, c'est la règle). Charles Bordes n'est pas loin : je raconte Les trois vagues aux enfants et je vais lancer le harpon dans la vague de sang qui ne résistera pas.

Les adeptes du googling verront qu'un moment j'ai invoqué (après Flaubert), "les langues de phénicoptères cuisinées" et même écrit sur "Gabo" et aussi sur Rodin en traduisant Claudio Gutiérrez.

Pour me joindre, si vous ne me connaissez pas personnellement, écrivez à OverBlog, ils feront suivre.

Il me semble important de reproduire, inchangé, un texte précédent, envoyé par courriel (le 19 février 2011) aux mélomanes qui pouvaient s'intéresser à Charles Bordes.


Ces quelques lignes ont pour but de vous informer de l'ouverture de mon blog "Autour de Charles Bordes".

De septembre 2009 à janvier 2010 j'ai fait paraître, à partir de la Bibliothèque Municipale de Vouvray, un bulletin intitulé "Charles Bordes vu de Vouvray". Vous en avez peut-être parcouru les billets.

Ils seront progressivement repris (et réécrits) dans le blog dont je vous parle. Vous pouvez les lire, ou ne pas les lire ; votre liberté est complète. Vous pouvez aussi les commenter.

Sans être doué en informatique – loin de là – je bénéficie de l'expérience que me donne un autre blog "Lire à Vouvray" qui est une émanation de la BMV. J'apprécie également l'élargissement du lectorat que permet un blog.

Parmi les raisons plus immédiates, il y a eu le concert Palestrina à Vouvray en novembre, et surtout, le choc produit début septembre par la disparition de la pierre dans le tombeau Bonjean/Bordes du cimetière de Vouvray. Vous en saurez plus dans quelque temps.

Je prends seul la responsabilité du blog "Autour de Charles Bordes". Je compte sur votre indulgence ; vous me direz quand je me trompe, vous exprimerez vos désaccords.

Je suis bien conscient d'aborder des sujets où ma compétence est… variable. La musique en premier : Charles Bordes est d'abord un compositeur (peu connu) ; son œuvre de pédagogue, mieux étudiée, sera peu abordée. Il sera aussi question de littérature, d'arts plastiques, d'histoire (souvent locale), etc. Ces mots me donnent le tournis. Des langues autres que le français feront leur apparition. Ceux qui me connaissent comprendront avec quel plaisir j'ai pu citer Shakespeare dès le premier billet. L'euskara aura sa place et aussi le castillan, le languedocien comme le latin.

A bientôt sur le blog.

 

J'ai tenu d'autres propos qui voulaient être utiles et même pratiques dans un billet de ce blog. Vous les retrouverez aisément en cliquant ici. J'y parle notamment des liens et des catégories (…).

 

Pour terminer, voici un poème en anglais. Je l'ai vu, jadis, dans le métro de Londres. L'auteur, Gavin Ewart, y parle du dernier été d'un chat. Vous le savez, j'aime les chats, et j'en ai déjà parlé à propos de Charles Bordes, en consacrant un billet à Gwen John. Je pense aussi à Groc ("jaune" en catalan), notre 7e chat, que nous venons d'adopter et qui vit sans doute ses derniers jours.

 

A 14-YEAR OLD CONVALESCENT CAT

 

I want him to have another living summer, 

to lie in the sun and enjoy the douceur de vivre

because the sun, like golden rum in a rummer,

is what makes an idle cat un tout petit peu ivre

 

I want him to lie stretched out, contented,

revelling in the heat, his fur all dry and warm,

an Old Age Pensioner, retired, resented

by no one, and happinesses in a beelike swarm

 

to settle on him – postponed for another season

that last fated hateful journey to the vet

from which there is no return (and age the reason),

which must soon come – as I cannot forget.

 

Dans ce blog "Autour de Charles Bordes", la musique aura le dernier mot. Une mélodie a été écrite sur ce poème. Elle est chantée par son auteur, David W. Solomons.

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 17:20

Quelques enregistrements existent des œuvres de Charles Bordes. En plus des 3'27" de la Fantaisie rythmique jouée par Phillip Sear sur YouTube, déjà mentionnée, voici sept (7) références d'enregistrements que l'on peut essayer de se procurer (situation au 31 janvier 2011).  C'est peu.

 

- 1° Mélodie sur Ô triste, triste était mon âme de Verlaine chantée par Suzanne Danco (Roger Boutry au piano), durée 2'04", sur le CD Suzanne Danco en concert, "INA, mémoire vive", réf. IMV002 , 3329184680226 (enregistré au Théâtre de Vichy en 1955).

 

- 2° Verlaine et ses musiciens

INA, Mémoire vive, réf IMV020, ABM 92 (1996)

Texte de présentation de Renaud Machart qui dirige la collection.

Ce CD contient 7 mélodies de Charles Bordes :

- Paysage vert, par Suzanne Danco (soprano), au piano Roger Boutry (enregistré à Vichy en 1955) 

- Spleen, Sur un vieil air, Epithalame, Ô mes morts tristements nombreux, Paysage vert, Dansons la gigue par Jean-Paul Fouchécourt (ténor), au piano Olivier Greif (Haridas Greif  alors, de 1970 à 1998, c-à-d "Serviteur de Dieu" en sanskrit ). Mélodies enregistrées le 13 mars 1996 à la SACEM pour "INA, mémoire vive".

 

- 3° Mélodie sur le Colloque sentimental de Verlaine chantée par Susan Bickley (mezzo-soprano) avec Iain Burnside (piano), dans le CD Voices, Vol. 2: Half-Close Your Eyes chez Black Box Classics (sorti en mai 2003).

 

- 4° Mélodie sur le poème de Francis Jammes 'La poussière des tamis…' (durée 2'30") chantée par Philippe Pistole (ténor) avec Anne Cleary (piano) dans le CD édité par l'Association Francis Jammes, Maison Chrestia, 64300 Orthez ; enregistrement réalisé par Radio France Pau Béarn en 1992.

 

- 5° Charles Bordes, Douze chansons amoureuses du Pays Basque Français. Hamabi amodio kanta, chantées par Antton Valverde, disque Elkar, Donostia, 2007.

La notice est trilingue (euskara, castillan, français). Le texte basque des chansons est donné. L'éditeur ne connaît pas de traduction en français (bien que leur titre soit aussi donné dans cette langue) ; on peut la trouver dans le recueil qui porte le même titre ; il y a une traduction littérale (fidèle) et une traduction rythmée (infidèle).

L'album peut être écouté gratuitement sur deezer en cliquant ici.

 

- 6° Sinfonietta. Orkestra Sinfonikoa. Musikene (n°4), Donostia, 2007.

Contient la Rapsodie Basque op.9 de Charles Bordes (durée 16'06").

Notice en euskara, castillan, français et anglais. Il s'agit du premier enregistrement mondial (pour toutes les œuvres). José Luis Estellés, qui dirige l'orchestre, est le Directeur du Conservatoire de Donostia (San Sebastián en castillan).

 

- 7° Françaix, Bordes, d'Indy, Pierné, Jolivet.

Par Carlo Jans (flute), Kateřina Englichová (harpe) et le Quatuor Martinů (Lubomir Havlák et Irena Herajnová, violons, Jan Jiša, alto, Jitka Vlašánková, violoncelle).

Référence ArcoDiva, UP 0104-2 131, Prague, République Tchèque, 2007.

Contient la Suite Basque, op. 6, en premier enregistrement mondial (durée 22'23"). Notice en anglais et en tchèque. On peut se le procurer en France auprès de CD Diffusion (Wettolsheim).

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 15:32

portrait--Musica-67-et-88--photo-de-Paul-Bacard--CB-lit.jpg

 

Si vous êtes venus jusqu'ici, c'est que le nom de Charles Bordes ne vous est pas inconnu. C'est bien. Au fil des billets de ce blog nous essaierons de compléter l'image de ce compositeur méconnu.

Vous direz : "Mais il s'agit d'abord du créateur de la Schola Cantorum, du rénovateur de la musique sacrée en France." Et il est vrai que pour Charles Bordes c'est l'œuvre pédagogique qui venait en premier et la composition musicale ensuite. Du moins est-ce ainsi qu'il est souvent présenté. Cela rejoint l'expérience commune : nous connaissons tous de ces maîtres pour qui le travail d'enseignement passe avant toute chose, et tant pis si l'œuvre propre doit être sacrifiée.

Saint-Saëns, cité par Paul Dukas (La revue musicale, 1er août 1924, p. 99) avait dit à Charles Bordes : "Vous êtes perdu pour la composition."

On remarquera brièvement ici que la musique des autres pour qui Charles Bordes s'est dévoué, ce n'est pas seulement la musique liturgique (chant grégorien, Palestrina etc…) ; c'est aussi la musique profane du XVIe siècle et de l'époque baroque, la musique populaire basque ou occitane, et la chanson.

Quant au compositeur, nous n'aborderons pas encore ses facettes multiples. Pour commencer, écoutez donc sa Fantaisie rythmique n°1 ; c'est sur YouTube, où le pianiste Phillip Sear l'interprète.

 

L'enregistrement est de mai 2009.

interprete--Phillip-Sear--4-mai-09.jpg

Nous garderons à l'oreille cette musique tonique derrière les mots que nous déposerons sur ce blog. Il y a cette légèreté et ce rythme dansant avec cette impression de liberté totale mais toujours sous contrôle. Charles Bordes a publié quatre Fantaisies rythmiques. Elles sont quelquefois interprétées, par exemple à Tours le 8 novembre 2009, par François-René Duchâble.

Interprete--Francois-Rene-Duchable--b.jpg

Pour le moment (février 2011), on ne les trouve pas enregistrées.

 

La photo avec laquelle commence ce billet provient de la revue Musica, consultable

sur la toile grâce à l'Institut National d'Histoire de l'Art. Elle a été publiée dans ses numéros 25 (octobre 1904) et 67 (avril 1908). Le photographe en est Paul Bacard, installé à Montpellier depuis 1899.

 

 
 

 

 


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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 17:26

Quelques mots pour vous permettre une navigation agréable sur ce blog. Ce n'est pas un dictionnaire Charles Bordes. Il y a des billets qui abordent divers aspects du compositeur et qui sont déposés ici avec le passage du temps. N'essayez pas de tout lire à la fois. Si vous souhaitez de l'ordre et un peu de structure, voyez les catégories dont la liste est donnée en haut de la page à droite : accueil, sources, biographie, Pays basque, mélodies, environs, etc…

Les mots soulignés sont des liens. Ils renvoient à d'autres billets de ce blog (liens internes) ou quelque part sur Internet (liens externes). N'hésitez pas à cliquer sur ces liens. C'est un surf que l'auteur de ce blog vous suggère. Vous connaissez tout cela ; faites quand même un essai : cliquez sur le mot lien, et vous serez aussi savant que moi.

S'agissant des liens externes, ayez toujours votre esprit critique en éveil : on trouve de tout sur Internet.

Vous verrez en bas (presque) à droite de la page d'écran une rubrique appelée "liens" précisément. Il y a là un certains nombre de sites Internet que j'aime ou qui peuvent être utiles. On peut s'y reporter de temps en temps, pour une plongée dans le monde de Charles Bordes ou pour être informé de l'actualité.

Si vous voulez être prévenu de l'arrivée d'une nouveauté, sur ce blog ou ailleurs, vous pouvez vous constituer un agrégateur (par exemple Netvibes : pub gratuite) où figureront vos favoris.

 

Autant que possible, l'origine des illustrations est indiquée. Certaines photos sont copyright, ainsi que le texte des billets.

Après la lecture d'un billet, vous pouvez faire un commentaire. S'il n'est pas offensant, il sera publié tel quel : l'auteur de ce blog  n'exerce pas de censure.

 

Ce mode d'emploi vous sera resservi dans quelques temps, peut-être modifié. Lire un blog, ce n'est pas bien compliqué, mais les enseignants vous diront qu'il faut répéter, même les choses simples, sans se lasser.

 

Bonne lecture, bons clics, bon surf.

 

 

 

 

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